L’Ig monoclonale est une IgM

Lorsque l’Ig monoclonale est une IgM, le principal diagnostic à évoquer est celui de macroglobulinémie de Waldenström (MW). Par définition, cette maladie associe une IgM monoclonale et une prolifération médullaire polymorphe, associant lymphocytes, lympho-plasmocytes et plasmocytes. Cette définition permet habituellement de distinguer la MW de la leucémie lymphoïde chronique (LLC) et de divers lymphomes non hodgkiniens (LNH) qui peuvent s’accompagner d’une IgM monoclonale. Les myélomes à IgM existent mais sont peu fréquents.
Représentation d’une immunoglobuline de classe IgM

Les explorations d’ « amont » à réaliser devant une IgM monoclonale ne recherchent donc pas, sauf cas particulier, des signes osseux mais l’augmentation du volume de ganglions et de la rate, par l’examen clinique, une radiographie du thorax, et une échographie ou un scanner. La numération peut montrer une augmentation du nombre des lymphocytes du sang. Le myélogramme et la biopsie médullaire recherchent l’infiltration lympho-plasmocytaire.

Comme précédemment, l’ensemble des examens dégagent trois situations:

1° les MW avérées et symptomatiques à traiter pour limiter les complications non seulement de la prolifération cellulaire (insuffisance médullaire, compression) mais également de l’IgM monoclonale (hyper viscosité … cf infra).

2° les MW non symptomatiques et avec un taux d’IgM faible, à surveiller, en n’envisageant de traiter que devant une augmentation du taux de l’Ig monoclonale et/ou une augmentation du volume de ganglions ou de la rate.

3° les IgM monoclonales sans prolifération lymphoïde décelable, « de signification indéterminée ».

 

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